Ils ont dit…

Salah Belaïd
Ancien P-DG de la Transtu
«La Société des Transports de Tunis pourra jouer de nouveau son rôle de principal transporteur public, mais à condition de lancer une série de réformes, à même d’améliorer les services de transport sur le Grand-Tunis. L’opérateur historique du transport risque de disparaître si l’Etat n’intervient pas, surtout que la société a un cumul de pertes durant la période 2010-2018, de 800 millions de dinars. Les dettes atteindront les 960 MD à fin 2019, dont 85% sont contractées auprès de l’Etat et des sociétés publiques, dont la Cnrps, la Steg…, le reste est dû aux fournisseurs de la société».

Chokri Hassine
Chargé de mission au cabinet du chef du gouvernement
« En 2016, les pertes financières totales d’une cinquantaine d’entreprises publiques étaient estimées à plus de 1,8 milliard de dinars. La situation financière des entreprises et établissements financiers au cours des dernières années est critique, à cause de la détérioration du cours du dinar par rapport aux principales devises, la régression du secteur touristique, et la baisse de la production de phosphate. Mais des facteurs endogènes sur la gestion et la gouvernance de ces établissements expliquent la contre-performance de ces entreprises. Il est important d’amender la loi n°9 de 1989 relative aux participations, entreprises et établissements publics, qui est à même d’améliorer le rendement de ces entreprises».

Walid Ben Salah
Expert-comptable
«Le projet de loi de finances 2020 n’apporte pas de grandes avancées en matière de fiscalité. On n’y voit pas de dispositions qui vont dans le sens de la réforme fiscale élaborée depuis 2014, d’une meilleure répartition de la pression fiscale, ou qui pourraient favoriser la lutte contre l’évasion fiscale. Ce projet ne comporte pas non plus de dispositions qui pourraient encourager l’investissement privé, alors que la reprise de l’économie et du pays passe inévitablement par l’investissement. Ce projet comporte, toutefois, quelques dispositions isolées, à l’instar de celles relatives à l’harmonisation du régime fiscal des assurances Takaful, à l’instauration de la vérification fiscale ponctuelle et à l’encouragement des sociétés à l’admission de leurs actions en Bourse. Il prévoit, aussi, quelques mesures d’aspect social à l’instar de l’augmentation du plafond de la déduction fiscale au titre des ascendants à charge, la déduction intégrale des dons et des subventions octroyés à l’Association tunisienne des villages d’enfants SOS…»

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